Commissioner Moscovici's introductory remarks at the Eurogroup press conference

Bonsoir, cet Eurogroupe restera comme le dernier de Wolfgang Schäuble. Ce fut pour tous un vrai moment d'émotion, pour lui comme pour nous. Il avait un chat dans la gorge au moment de répondre. Au fond, je crois que nous avons tous eu la joie de lui exprimer notre admiration. Nous étions admiratifs de son travail et le remercions pour son leadership. Malgré parfois  des désaccords, nous reconnaissons tous sa contribution décisive dans nos travaux.Nous avons eu aujourd'hui une première discussion très utile sur l'avenir du Mécanisme Européen de Stabilité (MES), ce qui est  un des éléments clés du débat sur l'approfondissement de notre Union Economique et Monétaire.Depuis sa création il y a cinq ans, le MES, piloté par Klaus Regling, a porté une contribution essentielle à la stabilisation de la zone euro durant la crise. Aujourd'hui, nous devons adapter son rôle et peut-être renforcer ses fonctions afin qu'il contribue à une zone euro qui soit à la fois plus également prospère et plus démocratique. Et la Commission est évidemment ouverte à cette transformation. On a évoqué la voie d'un Fonds Monétaire Européen. Je pense que c'est une voie qu'il faut explorée. Il faudra, à l'avenir, respecter les compétences et éviter une duplication des rôles.J'ai souligné aujourd'hui trois points qui sont importants de mon point de vue et du point de vue de la Commission.D'abord, cette discussion ne peut pas avoir lieu en isolation. Elle fait partie d'un débat plus large sur l'avenir de la zone euro et toute décision qui sera prise à l'égard du MES devra être cohérente avec les autres conclusions de ce débat.Deuxièmement, nous devons garder en tête le fait que les Etats membres ont déjà donné à la Commission des compétences de coordination et de suivi économique et budgétaire, dans les traités européens et dans la législation. Toute décision sur l'avenir du MES devra donc respecter ces compétences et éviter de créer de la confusion institutionnelle ou de la duplication de rôles.Et troisièmement, il faut que des compétences accrues soient accompagnées de plus de responsabilité démocratique, de plus d'accountability. Nos citoyens l'attendent et je les comprends. C'est pour cette raison que la Commission croit que la place du MES est dans le cadre communautaire – dans l'intérêt de l'efficacité, de la cohérence, de la légitimité de la zone euro et de l'Union toute entière comme vu dans le discours du Président Juncker sur l'Etat de l'Union européenne.Voilà donc quelques réflexions sur cette question qui est au cœur de ce débat qui vient de démarrer et qui nous portera dans deux mois à des propositions de la Commission et à un sommet de la zone euro comme annoncé par le Président Tusk. Ce sommet qui est le premier depuis 2 ans, montre qu'il y a une certaine maturité du débat.On Portugal, we published the sixth post-programme surveillance report last Friday, which concluded that the country has continued to make solid economic progress. This is also reflected in Standard & Poor's upgrade of Portuguese sovereign debt to investment grade, which is very welcome news because at one moment, you need to recognize that the situation is not as bad as assessed before.Our mission in July observed three major positive developments this year:growth has accelerated and become more broad-based;the labour market is responding well to the improving economy and that unemployment is falling;and there has been a further improvement in the solidity of the banking system.The key issues we see that require attention are the still high public and private debt, and the need to further reinforce the banking sector, notably by taking forward work to reduce the stock of non-performing loans.We also had a timely discussion today on the issue of labour taxation. Since we last discussed this topic, several Member States – today for example we heard from Austria and France – have undertaken reforms to address the high tax wedge on labour. These efforts need to continue.One of the key challenges is how to finance labour tax cuts. And it is not a trivial one given the limited fiscal space of most Member States. In most cases, labour tax reforms need to be accompanied by other measures that ensure their budget neutrality.Reducing the tax wedge can help reduce labour costs, which is needed for countries with lower competitiveness. But it can also be compatible with higher net wages – which is needed for countries with excessive current account surpluses.But clearly, it is not just labour taxation that we should focus on, but labour and production costs in a broader sense meaning nominal wages, labour taxation and also on corporate taxation.The Eurogroup will also take stock of labour tax reductions when discussing as said in the draft budgetary plans in December.